Un été sous « hot » protection !

Eviter les MST pendant les amours de vacances

Soleil, chaleur, farniente, fiesta… Les vacances d’été sont une période propice aux aventures amoureuses et sexuelles. Or, que ce soit contre une IST ou une grossesse non désirée, il faut se protéger.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Depuis quelques années, si les chiffres du sida sont relativement stables(1), d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) (2) sont par contre en augmentation. En tête, la syphilis, les infections à gonocoques (gonorrhée) et surtout la chlamydiose (infection à chlamydia), l’IST la plus fréquente chez les jeunes Français. « À cause de la multiplication des souches et des dépistages, le nombre de personnes recensées et infectées par la bactérie chlamydia a été multiplié par dix en quelques années », prévient Lucile Bluzat, chargée de communication à l’INPES. « Nous estimons que 2,4 % des hommes et 3,6 % des femmes de moins de 24 ans en sont porteurs. » Certes, il ne s’agit pas de l’IST la plus redoutable, mais la chlamydia n’est pas anodine pour autant : non traitée, elle peut rendre stérile…

 

Un préservatif n’est pas l’autre…

Que ce soit contre une infection à chlamydia ou le sida, le mot d’ordre reste le même : mieux vaut prévenir que guérir. Alors, à moins d’être parfaitement sûr(e) que son (sa) partenaire n’a rien et est en bonne santé, c’est préservatif obligé !

Mais attention ! Tous les préservatifs ne se valent pas…
Ce n’est pas pour être chauvin, mais quitte à aller faire des galipettes à l’autre bout du monde, autant le faire avec des préservatifs achetés en France ou, au moins, au sein de l’Union européenne. C’est-à-dire estampillés « NF » ou « CE ». Ces marquages prouvent que le fabricant a dû réaliser ou faire réaliser des contrôles et des essais qui assurent la conformité du produit (ici, le préservatif) à de hautes exigences de qualité. Sans marquage NF ou CE, rien ne vous garantit que les préservatifs que vous achetez ont été soumis aux mêmes tests.

Avec tous les risques que cela comporte…

 

Les femmes au pouvoir !

Parce qu’elle passe par le préservatif, d’aucuns s’imaginent que la protection vis-à-vis des IST est une prérogative (et une responsabilité) masculine. Certes, il n’est guère facile de convaincre un partenaire récalcitrant de mettre un préservatif, surtout dans le « feu de l’action » ! À cet égard, le préservatif féminin est une solution intéressante. Moins connu et moins répandu que son pendant masculin – l’INPES n’en distribue que 700.000 par an, contre 5 millions de préservatifs masculins – il est pourtant tout aussi efficace. « Le préservatif féminin rend le pouvoir aux femmes ! » explique Lucile Bluzat. « Il peut être mis en place quelques heures à l’avance et offre une alternative aux couples qui doivent utiliser un préservatif… ainsi qu’un (ré)confort pour les hommes qui accusent la capote d’affaiblir leur érection. » Seul bémol : pour être efficace, sa mise en place nécessite un peu d’entraînement… tout comme le préservatif masculin, d’ailleurs !

 

Que faire en cas de rapport à risque ?

Si l’on « oublie » d’utiliser un préservatif ou que celui-ci est mal mis ou se déchire pendant le rapport sexuel, réagissez ! Faire l’autruche dans ce genre de situation n’est pas une bonne idée.

Voici ce qu’il convient de faire :

  1. parlez-en avec votre partenaire ;

  2. contactez Sida Info Service au 0800 840 800 (appel gratuit et anonyme) ou surfez sur le site www.sida-info-service.org ;

  3. rendez-vous aux Urgences immédiatement. Il existe des traitements préventifs (prophylaxie) contre certaines IST qui peuvent être délivrés dans certaines circonstances ;

  4. faites un dépistage dès 15 jours après le rapport sexuel et un second 6 semaines plus tard. Plus vite une IST est diagnostiquée et prise en charge, plus tôt et mieux on peut la traiter ;

  5. si le préservatif est également votre moyen de contraception, pensez à la contraception d’urgence !

 

Le conseil de votre pharmacien Giphar

Ma pilule, mes vacances et moi

 

  • En cas de décalage horaire, dois-je modifier l’heure à laquelle je prends ma pilule ?

Deux options sont envisageables !

  • Soit, vous continuez à vous baser sur l'heure française. Donc si vous prenez habituellement votre pilule à 23h et que le décalage est de + 8 heures, vous la prenez alors à 7h du matin heure locale. Ce modus operandi est obligatoire dans le cas des pilules microdosées.

  • Soit, pour des questions de facilité, vous continuez à la prendre à 23h heure locale. Mais vous devez alors vérifier que le décalage horaire n'est pas trop important pour ne jamais dépasser 36 heures entre deux prises.

Peut-être un autre mode de contraception serait-il plus indiqué le temps de votre voyage : anneau vaginal, patch, etc. Pour éviter les mésaventures, avant de partir, demandez conseil à votre pharmacien.

 

  • Puis-je enchaîner deux plaquettes pour éviter d’avoir mes règles pendant les vacances ?

Là encore, une pilule n’est pas l’autre. Certaines permettent, sans problème, d’avancer, de retarder ou d’enchaîner la (re)prise de la pilule, alors qu’avec d’autres, cette pratique peut provoquer des effets secondaires indésirables, voire augmenter le risque de grossesse.

 

  • La « pilule du lendemain » n’est-elle efficace que le lendemain ?

Non ! La plus courante de ce qu’on appelle aujourd’hui une contraception d’urgence est efficace jusqu’à 72 heures après la relation sexuelle. Elle est en vente libre, gratuite pour les mineures.

Une autre contraception d’urgence, sur prescription médicale celle-là, fonctionne jusqu’à 5 jours après le rapport. 

 

Les IST les plus fréquentes

Bien qu’il soit difficile de toutes les chiffrer avec exactitude, les IST les plus fréquentes en Europe sont :

  • les infections à chlamydia,

  • l’herpès génital,

  • la blennorragie (« chaude-pisse »),

  • les infections à papillomavirus (HPV) et les condylomes (verrues génitales) qui en résultent,

  • la syphilis,

  • l’hépatite B,

  • le sida.

 

À lire aussi

Amours de Vacances : Les risques à éviter
Contraception : que faire en cas d’oubli ?

 

Sources
Merci à Delphine Rahib, chargée d’études en santé sexuelle à l’Institut national pour la prévention et l’éducation à la santé (INPES), et à Lucile Bluzat, responsable information et communication pour les IST à l’INPES.
(1) En 2011, on comptait 161 tests HIV positifs par million d’habitants.
(2) Une infection sexuellement transmissible désigne une infection virale, bactérienne ou parasitaire qui se transmet via un contact sexuel (oral, vaginal ou anal).
 

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Candice Leblanc
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/07/2013

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