La santé au bout de la fourchette

Santé à avaler
Notre santé et notre longévité dépendent de plusieurs facteurs : bagage génétique, environnement... et alimentation. L’idée n’est d’ailleurs pas nouvelle puisque Hippocrate affirmait que « l’alimentation est notre première médecine ». La plupart des aliments sont une mine d’or pour notre corps. Le tout est de bien les choisir et de bien les associer.
Alimentation et cancer
Il n’existe pas, hélas, de régime ou d’aliment miracle qui permette d’éviter le cancer. En revanche, on sait qu’une alimentation variée et équilibrée joue un rôle protecteur, tout comme la pratique régulière d’une activité physique et le maintien d’un poids normal. Des chercheurs européens(1) se sont penchés sur le sujet et nous donnent des pistes pour élaborer nos prochains repas !
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Vive la tomate : le lycopène qu’elle contient (et a fortiori quand elle est cuite) aurait un effet protecteur contre le cancer de la prostate.
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Levez le pied sur la viande rouge : les gros mangeurs de viande rouge (200 g par jour) verraient leur risque de cancer du côlon augmenter de 40 %...
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De la viande oui, mais au naturel : la consommation de viandes préparées (charcuteries, salaisons...) serait liée à une augmentation du risque de cancer de l’oesophage, de l’estomac mais aussi de la prostate.
Alimentation et maladies cardiovasculaires
Aux côtés du cancer, les maladies cardiovasculaires (AVC, infarctus du myocarde) sont aujourd’hui la principale cause de mortalité en France. Or, ici encore, l’influence de ce que nous mangeons pèse lourd dans la balance.
Les deux principaux ennemis à abattre : les graisses et le sel !
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Les graisses ne doivent pas représenter plus de 30 % de notre apport calorique. Fuyez surtout les acides gras saturés, dits « mauvaises graisses », qui sont les plus dangereux. Vous les trouvez en quantité dans le beurre, les aliments d’origine animale, les pâtisseries, les chips et biscuits apéritifs.
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L’Organisation mondiale de la Santé recommande de limiter sa consommation de sel à 5 g par jour... Or, nous en consommons en moyenne 10 g. Alors évitez les plats préparés, souvent très riches en sel « invisible ». Préférez les herbes aromatiques au sel quand vous cuisinez et gardez la salière à distance de votre table.
Vieux comme à Okinawa
Les habitants de l’île d’Okinawa (archipel du sud du Japon) détiennent actuellement le record du monde de longévité, avec 54 centenaires pour 100.000 habitants (contre 26 pour la France). Aliments variés principalement d’origine végétale, consommation importante de poissons gras, de tofu et d’algues, et apports caloriques faibles : on a longtemps vu dans l’alimentation le secret de ces vieillards souples et vaillants.
Le conseil de votre pharmacien GIPHAR
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L’apport calorique en question
Les besoins caloriques moyens journaliers se répartissent comme suit
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femme : 2 000 calories (kcal),
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homme : 2 500 - 2 800 calories (kcal).
Mais attention ! Les besoins énergétiques varient aussi en fonction de l'âge, du niveau d’activité physique et du gabarit.
Ainsi une femme d'1m60 à la retraite n’a pas les mêmes besoins qu’une technicienne de surface d'1m75 dans la fleur de l'âge...
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Source
(1) Étude Epic (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition).
