À chaque douleur sa solution !

Quels médicaments choisir pour soulager les différents types de douleur ?

Un mal de tête tenace, une douleur articulaire à la suite d’une chute, une rage de dents, des symptômes grippaux…, quand la douleur s’installe, notre premier réflexe consiste bien souvent à nous ruer sur un antidouleur. Encore faut-il savoir vers quoi s'orienter ! Explications.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Ces douleurs du quotidien sont dites « aiguës » : elles disparaissent en quelques jours et/ou quand leur cause est prise en charge. Dans l’intervalle, nous disposons de précieux alliés pour nous aider à les supporter : le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), deux catégories de médicaments disponibles en pharmacie sans ordonnance.

 

Le paracétamol, traitement de base de la douleur

Le paracétamol est la première option thérapeutique à considérer pour les douleurs d’intensité faible à modérée : 

  • maux de tête (non migraineux)

  • règles douloureuses

  • symptômes grippaux (état fiévreux, courbatures)

  • etc. 

 

Modérément toxique (sauf pour le foie), le paracétamol induit rarement des effets secondaires sévères. Il peut même être utilisé sans danger chez les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes.

Les limites du paracétamol ? Il peut ne pas suffire si la douleur est trop intense et il n’a aucun effet sur les symptômes inflammatoires.

 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ibuprofène, acide acétylsalicylique (aspirine)…

Comme leur nom l’indique, les anti-inflammatoires agissent sur les symptômes liés à une inflammation. Or, beaucoup de douleurs ont une composante inflammatoire : douleurs articulaires ou dentaires, affection ORL (sinusite, otite, angine), plaies, arthrose… mais aussi certaines douleurs cancéreuses.

Leur consommation doit cependant être limitée dans le temps : généralement pas plus d’une semaine en cas de prise quotidienne.

 

La douleur, un signal

Gardez à l’esprit que les douleurs sont des signes d’alerte. Elles nous signalent une blessure, une lésion, une infection… Pour en venir durablement à bout, leur cause doit donc aussi être identifiée et prise en charge par un professionnel de la santé.

Si vous ressentez une douleur pour la première fois et/ou que vous n’en connaissez pas la cause, demandez conseil à votre pharmacien. Il vous guidera vers l’antidouleur le plus adapté et, si nécessaire, vous réorientera vers un médecin. 

 

En générique aussi !

Paracétamol, acide acétylsalicylique et ibuprofène sont les substances (molécules) qui entrent dans la composition de nombreux médicaments. Elles sont commercialisées sous une grande variété d’appellations.

Bonne nouvelle : elles existent aussi sous forme de médicaments génériques, tout aussi efficaces et bien moins chers !

 

D’autres alliés contre la douleur

  • En cas de migraines, il existe des antidouleurs spécifiques (les triptans).

  • Les anti-inflammatoires à application locale pour certaines douleurs musculaires ou articulaires.

  • Les dérivés de la morphine ou la morphine en cas de douleurs sévères liées au cancer par exemple.

  • Certains médicaments anti-épileptiques ou antidépresseurs sont efficaces dans des douleurs liées à des atteintes de nerfs (douleurs neuropathiques du diabète, du zona…).

  • La phytothérapie : 

    • Des tisanes à la camomille contre le mal de tête.

    • Les clous de girofle pour atténuer les douleurs liées aux rages de dents.

    • L’arnica en cas d’entorse.

 

Dans tous les cas 

  • Respectez toujours les mises en garde et les doses recommandées. 

  • Attention aux interactions et aux surdosages ! Vous prenez d’autres médicaments ? Demandez conseil à votre pharmacien. 

  • Les antidouleurs ne peuvent être utilisés sur le long terme ou de manière chronique sans avis médical. Si la douleur ne disparaît pas au bout de 2 à 3 jours, si elle s’aggrave, s’étend, se déplace ou s’accompagne d’autres symptômes (fièvre, saignements, gonflements…), consultez votre médecin !

 

Quand prendre un antidouleur ?

N'attendez pas avant de prendre un médicament antidouleur. Ces médicaments sont d’autant plus efficaces qu’ils sont pris en début de crise.

 

Le conseil de votre Pharmacien Giphar

  • Pas sans précaution !

S’ils sont disponibles en vente libre, le paracétamol et les AINS n’en restent pas moins des médicaments et ils ne sont pas dénués de risques.

Quelques recommandations pour les utiliser sans danger. 

 

  • Le paracétamol 

Le paracétamol peut être toxique pour le foie. La dose maximale est de 4 grammes par jour chez l'adulte ! Attention aux mélanges de médicaments qui contiennent du paracétamol, il faut en tenir compte dans le calcul de la dose maximale. Il faut être particulièrement prudent chez les personnes âgées, dénutries et celles atteintes d’une maladie hépatique ou rénale. 

 

  • Les AINS

Ils peuvent avoir un effet délétère sur les parois de l’œsophage, de l'intestin et de l’estomac : il faut toujours les prendre au milieu d’un repas (ou, à défaut, avec une collation) ! Et pendant une période courte de quelques jours maximum.

Ils sont contre-indiqués dans plusieurs cas : chez les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées, celles qui prennent des anticoagulants ou qui souffrent d’un dysfonctionnement rénal… Demandez conseil à votre pharmacien !

 

À lire aussi

Paracétamol : le surdosage commence tôt ...
Seniors : soyez vigilant avec les médicaments !
Se soigner ou conduire : faut-il choisir ?
Médicaments pour les enfants : attention au dosage !

 

Source

Merci au Pr Richard Trèves, rhumatologue, Institut UPSA de la Douleur.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Aude Dion
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/03/2014

Haut de page

Cet article vous a plu ? Faites le savoir :
1 avis

Voir aussi

Quelques questions réponses sur les antibiotiques
La surconsommation d’antibiotiques a favorisé l’antibiorésistance. Cette capacité naturelle des bact…
La résistance des bactéries aux antibiotiques
La résistance de certaines bactéries aux antibiotiques provoque chaque année la mort de 25.000 perso…
Le contraceptif d'urgence
Oubli de pilule, rupture du préservatif ou absence de contraception…, les circonstances pouvant mene…