L’homéopathie, une alliée de choc contre les hémorroïdes

Soulager les hémorroïdes par l'homéopathie

Douloureuses, parfois même handicapantes, les hémorroïdes sont une affection très répandue. L’homéopathie peut aider à les soulager. Explications et conseils avec Michèle Bringel, pharmacienne à la Pharmacie de la rue Pfastatt, à Mulhouse, et titulaire d’un double diplôme universitaire en homéopathie et thérapeutique homéopathique.


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Les hémorroïdes touchent, dit-on, 1 personne sur 3 dans leur vie. À quoi sont-elles dues ?

Les hémorroïdes sont dues à une dilatation des veines du rectum et de l’anus. Elles peuvent toucher tous les individus, mais il existe des facteurs aggravants tels que les antécédents familiaux, la sédentarité, la grossesse et l’accouchement, la constipation chronique, la  diarrhée, la perte de tonicité des veines liées à l’âge... Certains comportements favorisent également leur apparition, notamment la prise de bains trop chauds et la consommation excessive de boissons alcoolisées ou de plats épicés.

 

Quels sont les principaux symptômes de la crise hémorroïdaire ?

Les symptômes varient selon le positionnement – externe ou interne –, la nature et l’importance des hémorroïdes. Les plus courants sont une sensation de pesanteur, des démangeaisons, des douleurs plus ou moins intenses voire l’apparition de saignements. 

 

Quelles sont les réponses homéopathiques les plus courantes à la crise hémorroïdaire ?

Les  traitements à tropisme veineux (contre l’insuffisance veineuse) en basse dilution 5 CH, comme le marron d’Inde (aesculus hippocastanum) et l’arnica, mais aussi l’aloe socotrina, le carduus marianus ou l’hamamélis virginiana fonctionnent bien. La posologie généralement conseillée est de 3 granules 3 ou 4 fois par jour. L’aesculus composé, qui réunit plusieurs souches, est également une très bonne formule. Il existe aussi des traitements plutôt ciblés sur les symptômes : constipation ou diarrhée, douleur atténuée par la chaleur, fissure anale… 

 

Comment choisir le traitement hémorroïdaire le mieux adapté à son cas ?

Outre les symptômes, l’observation de la prédisposition à certaines pathologies, a priori sans lien avec les hémorroïdes, peut aider à orienter le traitement. À titre d’exemple, une personne présentant des problèmes cutanés et une appétence forte pour le sucre sera plus réceptive au lycopodium, tandis qu’une autre, sujette aux rhinites non irritantes s’accommodera mieux de pulsatilla. Il est, bien évidemment, difficile pour un néophyte d’établir ces liens, le plus simple est donc de prendre conseil auprès de son pharmacien ou de son homéopathe.

 

Existe-il des moyens de prévenir les hémorroïdes récidivantes ? 

Les traitements de fond, notamment sulfur et nux vomica, peuvent contribuer à prévenir les récidives. Ils sont prescrits en dilution haute, 15 ou 30 CH, à raison de 3 granules tous les jours ou 1 dose par semaine pendant 1 à 2 mois, les prises étant ensuite progressivement espacées au cours des mois suivants. Il est, bien sûr, recommandé d’y associer un comportement plus vertueux : bouger plus, éviter les épices, consommer moins d’alcool, boire plus d’eau pour éviter la stase veineuse et éviter tout aliment à l’origine de constipation.

 

Quand faut-il consulter en cas de crise hémorroïdaire ? 

Il est impératif de consulter, dès lors que l’on constate des saignements, afin d’écarter tout risque de cancer colorectal. Je conseille également de voir un médecin lorsque les récidives se répètent plusieurs fois dans l’année. Mieux vaut dans tous les cas prendre l’avis de son pharmacien.

 

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A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Comité éditorial Giphar
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 24/07/2018

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