TDAH : une vraie maladie ?

Le TDAH est-il une vraie maladie ?
« Si l’on considère qu’une maladie est « un état » qui provoque une véritable souffrance au quotidien et qui pose problème dans la vie de tous les jours – comme une insuffisance respiratoire peut empêcher une personne de monter les escaliers par exemple – alors, oui. Mais nous préférons parler de trouble car il s’agit plutôt d’un dysfonctionnement du cerveau qui a un impact sur la qualité de vie du patient. »
Les processus biologiques à l’origine du TDAH ont-ils été identifiés ?
« Nous connaissons certains de ces mécanismes mais pas tous. Nous savons que certaines zones du cerveau sont particulièrement impliquées dans le TDAH, le lobe frontal notamment. Ce trouble serait également lié à un déficit de certains neurotransmetteurs, des composés chimiques qui dans le cerveau permettent la circulation de l’information entre les neurones. »
Comment fonctionnent les traitements médicamenteux ?
« Les différents traitements médicamenteux visent précisément à agir sur ces déficits en neurotransmetteurs et à les combler.
Ils permettent ainsi de rétablir un fonctionnement « normal » du cerveau. »
Que peut-on attendre de ces traitements ?
« Ces traitements permettent notamment de remettre en marche les mécanismes d’inhibition qui font défaut chez les personnes atteintes de TDAH. La personne retrouve alors sa capacité à organiser ses pensées, ses actions, à écouter, à se concentrer, à mémoriser…
Au niveau moteur, elle parvient à mieux contrôler son agitation. Le traitement est une réussite dans 80 à 90 % des cas. »
Le TDAH, un trouble des gènes
Il n’est pas rare de voir plusieurs cas dans une même famille. Le TDAH serait-il une maladie génétique ?
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Certains gènes joueraient un rôle dans l’apparition de ce trouble.
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On estime que parmi les apparentés au premier degré (parents, frères, soeurs, enfants) d’une personne souffrant de TDAH, 40 % seraient atteints du même trouble.
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Il n’est pas rare qu’un papa découvre qu’il était TDAH quand le diagnostic est posé chez son fils. Mais l’hérédité n’explique pas tout !
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