Les allergies respiratoires

Les symptômes et les traitements des allergies respiratoires

Les allergies respiratoires sont en constante augmentation dans les pays industrialisés. En France, la rhinite toucherait 15 à 20 % de la population. L’asthme concernerait quant à lui 5 % des adultes et jusqu’à 10 % des enfants et adolescents.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Asthme et rhinite allergique

Asthme et rhinite allergique sont deux formes d’allergies respiratoires. Elles entretiennent de nombreux liens. Ainsi, 80 % des asthmatiques adultes présentent aussi de la rhinite. À l’inverse, la rhinite allergique est considérée comme un facteur de risque dans le développement de l’asthme.
Pourquoi cette association fréquente entre les deux maladies ? Ce serait lié à une prédisposition de la personne aux réactions allergiques mais aussi au caractère continu des voies aériennes. Ainsi lorsqu'une inflammation se produit au niveau de l'appareil respiratoire, elle peut entraîner une rhinite « en haut » (le nez) et une réaction asthmatique « en bas » (les bronches).

 

Les symptômes des allergies respiratoires

  • L’asthme

L’asthme se manifeste généralement sous forme de crises, provoquées par le rétrécissement transitoire des voies respiratoires, qui entraîne les symptômes typiques de la crise d’asthme :

  • toux sèche,

  • difficultés à respirer,

  • respiration sifflante,

  • expectorations de mucus (toux et crachats),

  • sensation d’oppression, angoisse.

  • La rhinite

La rhinite se manifeste (souvent dans les mêmes circonstances ou au même moment de l’année) par :

 

Allergies respiratoires : les causes

  • Les allergènes

Les allergènes en cause sont généralement :

  • les acariens,

  • les poils d’animaux,

  • les moisissures.

 

Mais il existe également des allergènes alimentaires dans l’asthme, comme les arachides par exemple.
Lorsque la rhinite est causée par les pollens, on parle plus spécifiquement de rhinite allergique saisonnière (ou « rhume des foins »).

  • Les facteurs aggravants

La pollution, la fumée de cigarette ou d’autres toxiques peuvent constituer des facteurs aggravants.

 

L’apparition de l'allergie respiratoire

  • La fabrication des IgE

On ne devient pas allergique du jour au lendemain ! Il existe une phase dite de sensibilisation au cours de laquelle notre corps va fabriquer des anticorps particuliers, appelés IgE, en réponse à un allergène avec lequel il entre en contact.

  • La libération de l’histamine

Lorsque nous sommes de nouveau mis en contact avec cet allergène, les cellules porteuses de ces IgE (les mastocytes) vont reconnaître celui-ci et donner l’alerte. Les IgE vont alors entraîner la libération de l’histamine. En se fixant sur les récepteurs cellulaires (les récepteurs H1), l’histamine va à son tour provoquer les symptômes de l’allergie.

 

Le diagnostic des allergies respiratoires

  • L’asthme

Le diagnostic d’asthme se fait sur base d’une exploration fonctionnelle respiratoire.

  • Le spiromètre permet de déterminer le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS). Cette valeur indique la sévérité de l'asthme.

  • Le test de réversibilité permet quant à lui de mesurer la fonction pulmonaire avant et après la prise d'un médicament bronchodilatateur. Il permet d’établir un diagnostic différentiel avec la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive).

  • La rhinite

Le diagnostic d’une rhinite se fait à partir d’un examen clinique. Le ou les allergène(s) en cause sont identifiés grâce à un test cutané (prick-test) et/ou un test sanguin et/ou un test de provocation nasale.

 

Allergies respiratoires : le traitement

  • L’asthme

Dès que l’asthme est persistant (avec des symptômes présents plus d’une fois par semaine), un traitement de fond doit être mis en place.
Il associe fréquemment :

  • un corticoïde inhalé (anti-inflammatoire puissant),

  • un bêta 2-mimétique (bronchodilatateur) à longue durée d’action.

 

En cas de crise, on utilise un bêta2-mimétique à action rapide.

  • La rhinite

Le traitement de la rhinite allergique consiste à éviter au maximum tout contact avec l’allergène en cause et à désensibiliser l’organisme.
La désensibilisation consiste à administrer des doses de plus en plus importantes d’un allergène, jusqu’à rendre la personne tolérante à celui-ci. Un traitement par antihistaminiques permet aussi de soulager les symptômes allergiques.

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Source
Interview du Dr Renaud Louis, pneumologue.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Julie Luong
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 29/02/2016

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