Varicelle : quels risques à l’âge adulte ?

La varicelle, une maladie de l’enfant souvent bénigne
La varicelle est une maladie infectieuse contagieuse très répandue chez les enfants. En France, 90 % des cas surviennent avant 15 ans et sont majoritairement bénins.
Pour les personnes contractant la maladie après l’âge de 15 ans, la prudence est par contre de mise car une varicelle tardive peut mener à de sérieuses complications.
Varicelle à l’âge adulte : des complications pulmonaires et neurologiques
Le symptôme le plus caractéristique de la varicelle est l’éruption cutanée généralisée. Chez l’enfant, elle est habituellement bénigne et peut tout au plus être accompagnée d’une légère fièvre.
Mais chez l’adulte, le virus de la varicelle peut provoquer une forte fièvre et atteindre les organes profonds, en particulier les poumons et l’encéphale (la partie supérieure du système nerveux central).
À la clé, le risque de développer des complications assez sérieuses telles qu’une pneumonie (infection du poumon) ou une encéphalite (inflammation de l’encéphale), en plus de la classique surinfection (à staphylocoques ou à streptocoques) des vésicules (boutons).
Complications de la varicelle : des personnes plus à risque
Ces complications ne surviennent pas chez tous les adultes non immunisés contre la varicelle. Elles touchent davantage certaines catégories de personnes :
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les personnes immunodéprimées (par exemple, les personnes traitées par chimiothérapie, vivant avec le VIH, ayant subi une transplantation d’organes…),
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les personnes âgées,
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les femmes enceintes, qui présentent des risques de complications pour elles-mêmes (pneumonie varicelleuse) mais aussi pour le bébé (varicelle congénitale ou néo-natale). Toutefois, ces complications sont peu fréquentes chez la femme enceinte atteinte d’une varicelle.
Varicelle à l’âge adulte : quel traitement ?
Quand elle est bénigne, la varicelle guérit d’elle-même, sans traitement.
À l’âge adulte, les symptômes étant généralement plus gênants (fièvre et éruption cutanée plus importantes que chez l’enfant, par exemple) certains traitements peuvent être pris pour les soulager :
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du paracétamol contre les maux de tête et la fièvre. Par contre aspirine et ibuprofène sont à proscrire.
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des lotions calmantes ou des antihistaminiques pour diminuer les démangeaisons.
Attention, les pommades aux corticoïdes sont par contre formellement contre-indiquées car elles peuvent entraîner une poussée très importante de l’éruption et favoriser les surinfections.
Demandez conseil à votre pharmacien.
Chez les personnes à risque de complication ou souffrant d’une forme compliquée de varicelle, des traitements antiviraux peuvent aussi être administrés, sur avis d’un spécialiste.
Immunisé contre la varicelle ou pas ?
Il arrive que la varicelle se manifeste très discrètement durant l’enfance, au point d’ignorer si on l’a contractée ou non. En effet, un petit bouton sur le cuir chevelu peut parfois être le seul indice d’une varicelle.
Les personnes à risque peuvent vérifier si elles sont immunisées ou pas contre la varicelle, grâce à une simple prise de sang. Celle-ci permet de déterminer si la personne a déjà formé des anticorps qui la protégeront contre cette maladie.
Si elles ne sont pas immunisées, les personnes à risque peuvent effectuer le vaccin contre la varicelle. Il n’est pas obligatoire, mais il est recommandé chez les personnes immunodéprimées (ou qui vont l’être), les femmes enceintes et les personnes âgées.
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Sources
Article réalisé avec la collaboration du Professeur Stahl, infectiologue au CHU de Grenoble et le Docteur Mondain, infectiologue au CHU de Nice.

Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 24/03/2016