Le cancer de l’ovaire

Le cancer ovarien

Heureusement plutôt rare, le cancer de l’ovaire est l’un des cancers les plus agressifs. Chaque année, environ 4.000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Le cancer de l’ovaire

Il existe trois formes principales du cancer de l'ovaire.

  • Le cancer épithélial se forme dans les cellules de l'épithélium, l'enveloppe qui recouvre les ovaires : il représente environ 80 % des cas.

  • Les formes « germinales » ou « stromales », qui débutent dans d’autres zones de l’ovaire, sont plus rares et de meilleur pronostic.

Le cancer de l’ovaire a tendance à se propager assez rapidement à l’autre ovaire, au pelvis (petit bassin) et à la région abdominale.

 

Les facteurs de risque

L’âge
Le cancer de l’ovaire est généralement diagnostiqué entre 60 et 70 ans, le risque augmentant avec l’âge.
Les formes plus précoces sont souvent des formes génétiques associées à des mutations de type BRCA1 et BRCA2, que l’on retrouve aussi dans certains cancers du sein. Les cancers du sein ou de l’ovaire dans la famille proche doivent inciter à la vigilance.

L’absence de grossesses et de contraception orale
Les ovulations continues semblent être un facteur favorisant. Ainsi, les femmes qui n’ont jamais eu d’enfant ou qui n’ont jamais pris la pilule semblent légèrement plus à risque.

 

Les symptômes

Dans les premiers temps, le cancer de l’ovaire ne provoque généralement aucun symptôme. Ce sont souvent des ballonnements abdominaux qui incitent ensuite à consulter. Le cancer ovarien provoque en effet une ascite, c’est-à-dire une accumulation de liquide dans la cavité abdominale.

 

Le diagnostic

Le diagnostic de cancer de l’ovaire se fait d’abord à partir de l’examen clinique et de l’imagerie (échographie ou scanner).
Il est généralement complété par une laparoscopie. Cet examen permet d’examiner la cavité abdominale et les organes génitaux à l’aide d’une petite caméra.
Une biopsie (prélèvement) permet de confirmer le diagnostic de cancer ovarien et de déterminer son stade d’avancement.

 

  • Stade I : tumeur limitée aux ovaires

  • Stade II : tumeur étendue aux autres organes du petit bassin (pelvis)

  • Stade III : tumeur étendue au péritoine (membrane qui recouvre la cavité abdominale) extrapelvien et/ou atteignant les ganglions rétropéritonéaux ou inguinaux (au niveau du péritoine ou de l’aine)

  • Stade IV : métastases à distance


Le cancer de l’ovaire est fréquemment diagnostiqué au stade III. Cette extension du cancer au-delà du petit bassin n’est pas assimilable à la présence de métastases. Seul le stade IV signifie que le cancer s’est étendu à d’autres organes via les vaisseaux sanguins et lymphatiques.

 

Les traitements du cancer de l’ovaire

Le traitement du cancer de l’ovaire associe chirurgie et chimiothérapie.

La chirurgie
La chirurgie consiste généralement à enlever les deux ovaires, l’utérus et l’épiploon, tissu graisseux qui se trouve en avant de l’intestin. Si le cancer a également atteint d’autres organes, comme le côlon, la rate ou le péritoine, ceux-ci seront également retirés. Les ganglions du pelvis et lombo-aortiques seront également fréquemment enlevés.

La chimiothérapie néo-adjuvante
Si la maladie a créé des lésions étendues, par exemple au niveau de l’intestin grêle, une chimiothérapie est préconisée avant la chirurgie afin de réduire préalablement les lésions. On parle alors de chimiothérapie néo-adjuvante.

La chimiothérapie adjuvante
Après la chirurgie, une chimiothérapie sera généralement pratiquée.

 

Le pronostic

Lorsque le cancer est diagnostiqué au stade I, 80 à 90 % des patientes sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.  Au stade III, le taux de survie à 5 ans est de 50 %. Les récidives après un premier traitement sont fréquentes mais répondent très bien aux traitements.

 

La prévention

À l’heure actuelle, aucun test de dépistage ne permet de détecter efficacement le cancer de l’ovaire. Pour réduire les risques, les gynécologues préconisent cependant le retrait des ovaires chez les femmes ménopausées que l’on opère au niveau abdominal pour une autre raison. Les femmes prédisposées génétiquement bénéficient généralement d'une annexectomie bilatérale (ablation des deux trompes et des deux ovaires) préventive autour de l'âge de 40 ans si elles n'ont plus de désir de grossesse.

Source
Interview du Dr Mathieu Luyckx, gynécologue

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Julie Luong
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 25/02/2013

Haut de page

Cet article vous a plu ? Faites le savoir :
2 avis

Voir aussi

Cancer de la prostate: le premier cancer des hommes
En France, le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme. Heureuseme…
Traitement et prévention du cancer du col de l'utérus
Dans plus de 99% des cancers du col de l’utérus, on retrouve un virus présent : le papillomavirus ; …
Le vaccin contre le cancer de l'utérus est efficace
Le cancer du col de l’utérus provoque chaque année près de 1000 décès en France*. Il est possible d’…