Insuffisance rénale chronique : faut-il adapter son alimentation ?

Les bonnes habitudes alimentaires en cas d'insuffisance rénale

En cas d’insuffisance rénale chronique, il peut être nécessaire d’adapter ses habitudes alimentaires, mais pas question de se priver de tout pour autant !


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Insuffisance rénale et alimentation

L’insuffisance rénale chronique (IRC) affecte, entre autres, la façon dont le corps élimine ses « déchets ». Il peut donc être nécessaire d’adapter votre régime alimentaire pour éviter de « surmener votre corps ». Dès lors, cela signifie-t-il que vous ne pouvez plus manger normalement ? Au début, pas forcément ! En fonction de l’évolution de la maladie, quelques adaptations de vos habitudes alimentaires pourront être nécessaires. Mais elles seront toujours réalisées en concertation avec votre médecin et un diététicien.

 

Adaptation du régime alimentaire : quelques principes clefs

  • On freine sur le sel

En cas d’IRC, contrôler son apport en sel est essentiel pour éviter l’hypertension : 4 à 6 g par jour suffisent. Concrètement, évitez la salière à table et les aliments très riches en sel (conserves, snacks apéritifs, charcuteries, poissons fumés…)

  • Protéines : ni trop, ni trop peu

Viande, poisson, œufs et produits laitiers sont riches en protéines, indispensables à l’entretien des tissus. Mais leur assimilation produit de l’urée, un déchet toxique difficile à éliminer si les reins fonctionnent mal. Pour éviter tout problème, l’idéal est de vous limiter à 1g de protéines par kg de votre poids. Par exemple, une femme de 55 kg  peut manger, sur une journée, deux œufs (18 g), un bol de lait (12 g), et  une tranche de boeuf maigre (de 20 à 24 g).

  • Soigner son diabète, une priorité

Le diabète et l’obésité sont à traiter en priorité car ils peuvent aggraver l’IRC ; veillez avant tout à équilibrer votre alimentation pour stabiliser votre taux de diabète.

  • Les calories : du « carburant » pour compenser

Les calories contenues par exemple dans le sucre, l’amidon, les fruits et légumes et les matières grasses sont le carburant qui nous procure l’énergie quotidienne. Même en cas de restrictions, il reste donc important de manger de manière équilibrée pour garder la forme !

  • Des suppléments vitaminés contre les carences

Des reins endommagés peuvent entraîner des carences en vitamine D et en calcium.  Le médecin peut décider de prescrire des suppléments vitaminés pour rétablir l’équilibre.

 

Pas d’initiative sans conseil médical !

Gare à l’excès de zèle : n’adoptez aucune restriction alimentaire de manière arbitraire !

Consultez votre médecin et votre diététicien qui vous aideront à adapter votre régime et contrôler les complications que peut entraîner l’insuffisance rénale.

À lire aussi
Prévenir l’insuffisance rénale
Les règles d’or pour protéger vos reins

Source
Interview de Véronique Deschamps, diététicienne hospitalière pour les patients de néphrologie, pré dialyse et diabétologie.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Cindya Izzarelli
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 21/01/2016

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