Robots humanoïdes : une équipe au complet

Les robots humanoïdes pour aider des patients

Les robots humanoïdes intéressent de près le monde médical, notamment pour leur rôle de médiateurs dans les troubles du comportement et de la mémoire. Quelques exemples.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

NAO en cas d’autisme

Un des modes d’apprentissage chez le jeune enfant est l’imitation : il reproduit les comportements et les gestes des adultes ou de ses camarades. Les enfants autistes ont en revanche tendance à s’isoler et à ne pas entrer dans ce processus d’imitation, étroitement lié à l’empathie. Nao, le robot créé par la société française Aldebaran Robotics, est doté d'un programme spécifique, baptisé ASK NAO, qui permet d’améliorer les compétences interpersonnelles de ces enfants. Selon les scientifiques, le fait de se retrouver face à un robot permettrait de « libérer » les autistes de la pression sociale et d’enclencher ainsi ce processus d’empathie nécessaire à la communication.

 

PARO en cas de maladie d’Alzheimer

PARO est un « robot émotionnel ». Ce petit phoque qui bouge la queue quand on le caresse est particulièrement indiqué dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. En 2014, l’EHPAD Villa du Tertre, situé à Saint-Parres aux Tertres (Aube) a été le premier établissement de santé à acquérir PARO. Aujourd’hui, en France, plus d’une dizaine d’institutions ont adopté le petit phoque. Des travaux ont en effet montré que le contact avec les animaux de compagnie constitue une intervention non médicamenteuse capable d’engendrer des résultats tangibles dans la maladie d'Alzheimer. Alors, certes, PARO n’est pas un véritable animal. Mais dans une étude menée en Nouvelle-Zélande, la comparaison entre un vrai chien et le robot-phoque a montré que l’un et l’autre avaient le même effet bénéfique sur les patients ! Ces derniers auraient même tendance à parler davantage au robot qu'au chien...

 

Robear en cas d’invalidité

140 kg, de grands yeux noirs écarquillés, des allures d’ours blanc : ce géant craquant s’appelle Robear. Développé par les chercheurs du laboratoire japonais Riken, Robear est capable de soulever et mouvoir des patients invalides, par exemple pour les déplacer d’un lit vers un fauteuil roulant. Son objectif ? Soulager le personnel soignant de cette tâche très physique, cause de troubles musculo-squelettiques. Sous ses allures massives, Robear est particulièrement délicat et précis dans ses mouvements grâce à la présence de multiples capteurs sensoriels.

 

Cosmobot en cas d’infirmité motrice cérébrale

Cosmobot mesure 50 cm de haut : avec son costume bleu et jaune, il semble tout droit sorti d’un dessin animé des années 80 ! Aujourd’hui utilisé aux États-Unis pour aider des enfants atteints de certains troubles du développement, il est programmé pour répondre aux mouvements et à la voix. Grâce à un gant équipé de capteurs, l’enfant peut aussi faire bouger le robot ou bien copier les mouvements de la machine afin de renforcer ses muscles et ses capacités motrices. Il est notamment utilisé pour venir en aide à des enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale.

 

James, le majordome

Les concepteurs de Zora s’apprêtent à mettre bientôt sur le marché un robot baptisé James. Connecté à l’ensemble des appareils domestiques (ordinateurs, tablettes, électroménager, etc.), James est destiné à devenir le majordome de votre foyer. Capable de vous suggérer le menu du jour, d’aider le plus jeune à faire ses devoirs et de tenir compagnie à grand-maman. Un service personnalisé qui devrait être accessible pour quelques centaines d’euros.

 

Des robots empathiques ?

  • L’empathie émotionnelle : les robots actuels sont capables d’identifier certaines de nos émotions. Ils peuvent savoir si nous sommes en colère, tristes, anxieux...

  • L’empathie cognitive : ils sont aussi capables de comprendre certaines causes de nos émotions. Exemple : nous sommes contents parce que nous avons gagné à la loterie !

  • En revanche, les robots n’ont ni le sens des valeurs morales ni le sens de la justice, qui est une troisième dimension de l’empathie propre aux humains. La frontière entre eux et nous reste donc claire... pour le moment.

 

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A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Julie Luong
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/11/2016

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