Smartphone : quand la connexion devient une addiction !

L'addiction au smartphone

Internet compte près de 3 milliards d’utilisateurs sur la planète ! En Europe, plus de 70 % de la population est connectée au web. Pas de doute : pour beaucoup d’entre nous, internet est devenu incontournable ! Mais à quel point ? Coup d’œil sur la « digital addiction ».


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Êtes-vous trop « connecté » ?

À table, au lit, aux toilettes…, votre smartphone vous accompagne absolument partout ? Et un week-end au bout du monde, sans réseau ni connexion vous fait… paniquer ? Ne cherchez plus, vous êtes un(e) « digital addict » ! Quelques signes concrets sont très parlants.

  • Pas de textos, de mails, de notifications depuis quelques minutes et vous… vérifiez malgré tout vos boîtes mails, « au cas où » ?

  • Vous rentrez du boulot, épuisé(e), mais… vous consultez quand même votre boîte de réception avant de vous coucher ?

  • Devant la télé, ou à table, vous posez votre smartphone à portée de vue, sans même y penser ?

  • La connexion est « lente » et vous vous énervez immédiatement ?

Si la réponse à ces interrogations est oui, il est peut-être temps de creuser la question de votre « addiction » au smartphone ! Plusieurs tests sur le web (évidemment) peuvent vous aider à évaluer votre dépendance à ce petit appareil qui ne vous quitte jamais. Nous sommes tous, à différentes échelles, accros à notre téléphone. Mais le problème se pose lorsque cette dépendance devient une pollution…

 

Quand la connexion devient un poison

La « digital addiction » est problématique quand elle devient anxiogène, lorsque l’absence de connexion vous angoisse, voire vous déprime. Petit à petit, l’équilibre vie privée-vie « connectée » est brisé… Le temps consacré à vérifier les dernières actus Facebook, Instagram, à lire vos mails pro en dehors du bureau, etc. prend le dessus sur les moments de loisirs et de contacts humains. Être incapable de poser son téléphone le temps d’un repas en famille, d’un ciné en amoureux peut vous empêcher de vivre le moment présent. Un esprit trop pollué par les sollicitations digitales évince aussi l’esprit vagabond et rêveur qui est en vous.

 

Comment déconnecter ?

Prendre le temps de s’arrêter un instant pour observer son rapport aux connexions digitales, c’est déjà faire un premier pas vers la libération.

  • Chronométrez-vous : déterminez combien de temps vous souhaitez rester connecté(e), programmez l'alarme d'un réveille-matin ou d’une montre pour gérer ce temps de connexion et prendre conscience du temps passé en ligne.

  • Reprogrammez vos appareils : modifiez les options de notifications ou effacez les applications trop chronophages, pour être moins sollicité(e) par votre smartphone.

  • Écrivez les + et les - : notez à différents endroits, en évidence, les inconvénients liés à la cyberdépendance et les avantages à réduire le temps passé sur votre smartphone.

  • Détendez-vous : faites une liste des activités agréables et relaxantes que vous pouvez facilement mettre en place lorsque vous vous sentez « trop connecté(e) » (exercices de respiration, lectures, musiques douces, promenades en forêt, activités sportives, etc.).

 

Séjours DEVOTIC ou la digital detox

Une petite minorité d’irréductibles (environ 3 % des Français) se déconnecte volontairement des technologies de l’information et de la communication (DE-VO-TIC). Par peur de tomber dans l’addiction ou de passer à côté de la vie réelle. Une prise de conscience qui donne des idées à certains : les séjours « digital detox » fleurissent aux quatre coins du globe ! Le principe est simple ; vous abandonnez smartphone, PC portable, et autres objets connectés dès votre arrivée et vous profitez d’un séjour de totale déconnexion !

 

Le dico des accros

  • Nomophobie : mot construit par contraction de l’expression anglaise « no mobile-phone phobia » et qui désigne la peur excessive d’être séparé(e) de son téléphone mobile.

  • Technostress : lien psychologique négatif qui existe entre les gens et l’introduction de nouvelles technologies.

  • FOMO ou « fear of missing out » : on parle de syndrome fomo pour désigner la peur de manquer quelque chose, de passer à côté d’un événement important.

 

Le conseil de votre pharmacien Giphar

Pensez à l’aromathérapie pour déconnecter en douceur
Comme tout sevrage, la déconnexion peut être source d’anxiété et de stress. Les huiles essentielles peuvent vous aider à déconnecter en douceur. Le basilic peut aider pour tout type de dépendance. Diffusées ou inhalées, la lavande, l’orange ou l’ylang-ylang apaisent les angoisses. Demandez conseil à votre pharmacien.

Pour aller plus loin : « Un monde meilleur ? Survivre dans la société numérique », de Thierry Venin, Éditions Desclée De Brouwer

Source
Merci à Thierry Venin, Chercheur et Directeur de l’Agence Départementale du Numérique (Pyrénées-Atlantiques) et Docteur associé au laboratoire SET (Société Environnement Territoire > Université de Pau et CNRS).

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Coline Wellemans
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 22/02/2016

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