Art-thérapie : l’art de retrouver le sourire

Ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs ? En art-thérapie, la musique, ou tout autre forme d’art, est l’occasion de communiquer, d’initier un dialogue autour d’une oeuvre créée. Une sorte de médium entre la personne et l’art-thérapeute. Le dessin, la peinture, la danse, mais aussi le mime, la sculpture ou encore la musique, peuvent aider à aller à la découverte de soi, à s’affirmer, à améliorer la confiance en soi. À l’image de Jackson Pollock, peintre américain, pour qui la peinture était une manière de libérer ses angoisses et sa rage sur le papier. Ou de Frida Kahlo qui a commencé à peindre clouée au lit après un accident de bus qui lui a brisé le corps.
Accéder à un mieux-être
Le participant réalise une oeuvre pour travailler sur lui-même. En procurant une émotion esthétique, le sentiment que quelque chose est beau ou bon, la thérapie permet de soulager le patient : « C’est le cas, par exemple, pour les personnes vieillissantes qui ne se sentent plus
« utiles » à la société, comme les nouveaux retraités », explique Cathy Goergler, art-thérapeute. En outre, la méthode est très efficace pour surmonter certaines épreuves : difficultés psychiques et/ou psychologiques ou situations de fragilité comme un deuil, une dépendance, un handicap, une longue maladie, etc. « L’art-thérapie peut être un complément aux traitements médicamenteux mais pas seulement ! On peut aussi s’inscrire à un atelier et y travailler pour accéder à un mieux-être. » Les artistes en herbe évoluent en individuel ou en groupe : « Par la création, on arrive à une transformation. En général, on n’est plus le même en partant ».
La finalité n’est pas esthétique
À la clef ? Une estime de soi regonflée, de meilleurs rapports avec les autres, plus de confiance en soi et en la vie. « Suite au décès d’un proche, l’art-thérapie par le dessin m’a permis d’exorciser ma douleur », explique Joël, 43 ans. L’évolution peut être très rapide car elle ne passe pas par la parole mais par le corps et la sensibilité. Ce que confirme Marie-Anne, 29 ans: « Je me sens souvent prisonnière des mots, car ils donnent un sens à tout. À l’atelier, je peux m’exprimer sans carcans, à travers la sculpture ». Par la création, la personne devient actrice de sa transformation. Il n’y a pas d’interprétation des oeuvres par l’art-thérapeute, qui encadre la séance et guide les participants sans juger. Le plaisir d’utiliser ses cinq sens est inné, il tient du vivant. « Le but n’est pas de créer des artistes mais des gens qui vont bien ».
À vos pinceaux !
Direction « l’atelier » d’art-thérapie
Une séance d’art-thérapie se déroule toujours dans un lieu nommé « atelier », que ce soit en cabinet libéral ou en institution. Le professionnel propose un travail artistique à son groupe ou au participant, lors de séances individuelles. Ensuite, à chacun de s’exprimer librement. L’art-thérapeute, encadre, guide, apporte une aide technique si nécessaire, distille quelques conseils entre pratique artistique et soutien psychologique. L’objectif est le plaisir esthétique et la détente pour reprendre confiance en soi.
Trouver un atelier d’artthérapie
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Où ?
Pour trouver un art-thérapeute adapté à vos sensibilités artistiques, contactez la Fédération française des art-thérapeutes : http://www.ffat-federation.org.
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Quels spécialistes ?
Tous les art-thérapeutes sont spécialisés, choisissez donc votre professionnel en fonction de votre situation et de votre requête : personnes âgées, adolescents, handicap physique, thérapie familiale, etc. Les art-thérapeutes pratiquent une ou plusieurs médiations (dessin, danse, théâtre, etc.), cela peut-être aussi un critère de sélection.
Le conseil de votre pharmacien GIPHAR
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Art-thérapie et maladie d’Alzheimer
L’art-thérapie peut être particulièrement utile pour les patients qui souffrent de la maladie d’Alzheimer. En eff et, celle-ci s’accompagne généralement d’une diffi culté à reconnaître et à gérer ses émotions. Or, ce type de thérapie permet d’apprendre à apprivoiser et à partager les émotions positives.
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Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 14/09/2015